Une page blanche.
A remplir, ou pas. Froisser. Déchirer. Ou brûler. Une aventure en soi, toujours. Chaque jour.
Une page plus ou moins blanche. Il existe des pages avec des traits, déjà quadrillées, des carreaux, des barreaux, ou même préremplies, avec des sigles, des slogans, des en-têtes et bas de pages.
La mienne est totalement blanche. A remplir, gribouiller. Ou la plier ? Ajouter une dimension, un effet. Créer le motif, un sens. Plier avion, cocotte ou un bateau. Bateau à voile, double triangulaire et qui tient l’eau, navigue, dérive, coule.
Une page blanche. Vide ? Mais pas rien, puisque le grain, une épaisseur, 4 cotés qui cadrent et son au-delà.
A remplir de traits, de mots et/ou couleurs. Des mots colorés, avec de la lumière qu’on fragmente, un spectre qui raconte, ou suggère. A remplir d’une vie, page après page, jusqu’à une dernière page, blanche.
A remplir … ou pas ? Froisser. Déchirer. Brûler. A faire disparaitre, la dernière, et toutes les pages … qui étaient blanches.