Préambule
à bulles de savon au dessus d’un pré en barbe verte fleurie de coquelicots en robes rouges.
Les mots ne suffisent pas toujours. Le sens et contre- sens, la musique, le potentiel de rebond. Et une seule image, pas mieux. La matière, la tonalité, le rythme, le temps, la trace.
J’ai beau triturer, bricoler, couleurs, matières, volumes, mots, images. J’approche ici ou là. Je peux frôler. Je sais, perso, qu’il arrive d’être raccord avec moi, avec autour, avec au-delà de moi et autour, avec un tas de choses bidules et mystères. Je sais sans savoir précisément comment pourquoi quoi ? Je sais qu’il y a magie, ou chance, ou travail forcené, désir intense et fou, et que je peux laisser voir, lire, parce que par moments je dis bien. Beau ? Partager, transmettre, percer un hublot dans telle ou telle conscience ? Laisser voir penser autre chose autrement ? Néanmoins, parfois, une tête saturée de mots, d’images, d’émotions, d’idées, intuitions plus ou moins fortes, impressions plus ou moins vagues, n’arrive pas à sortir l’expression juste.
Etre juste. Comme une envie folle, récurrente. Je ne sais pas tricher, mais pas suffisant. Me pollue presque. Donc, je filtre. Je m’usine les méninges et j’épure. Ma machine se fera d’images associées à 4, et quelques mots de soutènement. Un projet carré qui me cadre, en forme d’ellipses qui disent presque tout et presque rien. Un cadre, pour me libérer des limites, partir en marge, en voyage des marges innombrables qui courent en d’air mon esprit. Mon souffle au cœur.
pour voir :
http://www.lagaleriepqf.fr/pourlericheautre.html