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Une possible critique de mon travail,

après balade dans ART PARIS 2012.

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Des chinois plein les galeries qui exhibent la suprématie économique d’un état, comme hier chez les Médicis (bienvenue à Côme, né le 27 mars 2012 !), ou plus haut dans la Venise commerçante et banquière, plus bas la Rome politique, beaucoup plus haut la Flandre et les Pays-Bas etc yoyo au gré des guerres poilitiques et commerciales, jusqu’aux USA dominateurs, hégémoniques, et Berlin pour l’Europe gros bras d’aujourd’hui.

 

L’art existe là où le pouvoir politique, militaire, financier, s’installe. Le talent déclaré ne se voit que sous le spot nationaliste. Art universel avec médailles étiquettes et frontières aux fers barbelés. Avec des artistes accessoires. Talents d'état, ou trophée (genre tête du sanglier sur mur du salon) d'un puissant collectionneur qui déchire son égo, dans un habit trop étriqué.

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Mondrian Arman Venet Desgrandchamps,

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tellement à NY, Miami, tant d’autres aujourd’hui à Berlin la bonne élève, à Londres dans le giron de la finance, bientôt en Chine.


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Dans les travées, je suis content de croiser des connaissances appréciées : Barcelo, Pincemin (chez J.Elbaz) du début quand dans son collectif 

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et ses « copains » du groupe « support surface », puis 1 Rebeyrolle trop rare, 1 Eugène Leroy, roi de la croûte mystérieuse, même si tout ça ressemble à du fond de tiroir… Beaucoup de fonds de tiroir en général. 

 

Et agacé par les mêmes : photos de Hirst que je vois de plus en plus comme le joujou ignare et pédant de Saatchi, Viallat et ses haricots qui ne poussent pas… faute de terreau, Venet l’américain et ses tôles, Combaz et Di Rosa bloqués dans leur croissance, « libre », Cognée

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qui pour « changer » change de format, mais repasse toujours sa cire, galipette de séduction, esprit plié-rangé (comme adore H.Obalk), le nouveau Pasqua - original ? - pioche sa matière dans le trisomique prostituées travestis aveugles, pour se décaler, lui ? Répétition narrative façon mode Pei-Ming. Un truc de plus qui m’échappe… Je trébuche.

DSC_0115.JPGDe quoi bailler ?

 

En général, dans les galeries, plus de photographies que d’ordinaire. Quelques installations resucées qui amusent le chaland. Et beaucoup de lieux communs qui démontrent une inculture bien musclée dont je ne sais trop déterminer l’origine, le dessein, une fin.

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Je découvre et j’aime assez le travail de relecture de Vincent Corpet (galerie Mazel).

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Bien sûr, Bruxelles, où ils savent découvrir. Anna-Lisa Unkuri (Galerie Guillaume) me questionne sur une possible palette. Lumière sobre mais heureuse.

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Jérôme Borel, une certaine poésie toute dépouillée (galerie Koulinsky). Une encre et goudron de Mahi Binebine (Galerie A Benamou) m’arrête un instant dans ma course en zigzag. J, ma future épouse, aime une photographie de Halin Al Karim (galerie Imane Fares).

 

Pas plus décalé que moi, non, sans blague. Bien trop… Mon travail ? De prime abord, une peinture modeste. Je sais mes façons peu spectaculaires. Qui ne concurrencent pas les nouveaux médias, pas plus les vedettes du « marché ». Peindre à Erquy, et pas à Berlin , NY, Miami, Pekin (Bejing pour dire « in »), n’arrange pas mes affaires. Sans conteste, cela réduit à néant mon potentiel de séduction. Comment puis-je séduire mon beau galeriste ?

 

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Rien « d’énorme » dans mon délire. Il se dissimule en creux, en Flou. Mes formats s’adaptent à mes ateliers précaires. Pas de monstrueux, de gag hilarant, ni sexe décadent et trash, ni violence avec viande découpée et livrée avec mouches (trop facile, cher Damien !)

 

Pas de symbolique en papier mâché, d’ésotérisme de foire ni d’exploit techni-color. Un travail qui questionne, ne s’arrête pas, jamais, exaspère donc, fatigue ou... Ensorcelle quand le regard s’obstine ?

 

En mouvement et sans autre but de découvrir, moi et bien d’autres choses. Un voyage avec l’énorme envie de me surprendre, moi avant les autres. Pour transformer cette surprise en acte de poésie, PQF, que je souhaite partager. Partager le meilleur du périple, transmettre. Un « meilleur » que seul - artistement ? - je décide meilleur.


Déjà presque trente années... environ...  que je me trompe, parfois, souvent, de si peu ? Que je m’exaspère tout seul. Je peux piétiner. M'enfoncer, m'enliser. OU danser comme un gourou chaman, sorcier des plaines d'Amérique. Mon Amérique sans aucun visage pâle. 


Je joue du couteau des plumes et des matières. J’expérimente huiles acrylique plâtre, poudres de pierre, de volcan éteint. Papier tout acabit, journaux délocalisés, bois lin chanvre carton, tout support, toutes surface… Certains gestes se fixent, évoluent et s’améliorent, ou pas. J’abandonne beaucoup. Je me déplace léger. Je mémorise en dur quelques façons, dont une estompe papier (avant d’avoir été à la ponceuse), quelques processus de glacis avec mes préférences chimiques, mes mélanges, mes temps d’action et de repos. Du marouflage maison. Parfois, un seul tableau peut dire tout ce voyage, en creux, en allusions. Parfois seulement. Souvent, seule une empreinte, un bout d’idée, une portion homéopathique.  

 

Un travail d’autodidacte, parce que pas d’école, mais pas tout à fait ça.

 

Enfant, MOI petit1 à la manière japonaise, j’observe mon père peindre qui m’enseigne (à son insu ?) l’art de regarder, de contempler, d’attendre quand tout bouge dans l’immobile image. Longtemps, caché derrière mon jouet, ou mon dessin quand je le singeais, je le scrutais au-dessus de sa toile (il peignait souvent à plat, comme moi) les couteaux et les tubes en main, tellement soucieux, précis le petit doigt dressé comme un extra-terrestre de chez « David Vincent » (the Invaders), attentif à ce qui se passait sous ses yeux. L’aventure de son abstraction intime.  

 

Il me semblait qui se passait un tas de bidules pas communs. J'imaginais à fond. J'imagine, toujours. Une vraie aventure que j’appréciais tout autant que Zorro en noir et blanc, le jeudi après-midi des Treets (paquet jaune explosé par mes soins) plein la bouche. Ce travail m’hypnotisait.

 

Avec ses couteaux, puis, mes couteaux brosses éponges papier froissé, en vidant ses derniers tubes, reliques consommables, puis les miens avec des pigments qui continuent ses lumières, et tellement d’ombres, sienne brûlée, je continue son voyage. Pas à pas, sur ce fil de funambule, usé, au-dessus de mon vide, abyssal.

 

Ou, une idée d’un voyage sans but, ni fin, de pure curiosité. Mais, je choisis mes directions, mes haltes, mes refuges, mes divagations, et je découvre d’autres paysages, d’autres « paysages de peinture » (j’aime de plus en plus cette dénomination). Je ne connais pas mon père. Par contre, je connais sa peinture, par cœur. Le geste, un regard, une intention, l’envie, son plaisir et son évasion de nous et de tout. Avec ce bagage, autodidacte équipé, j’ai appris les académiques manières dans mes visites assidues de l’histoire de l’art, musées galeries, expos à la pelle et tonne de livres. J’ai peut-être appris plus lentement que dans une école, mais peut-être plus sûrement.

 

Et assurément, passionnément. Je ne mens pas. Jamais.

 

Dommage que… mon stock d’être en croûte, aujourd’hui, me pèse tant. Dommage que… mon cul-de-sac se précise, et abîme érode dilue mon Flou. Le Flou, presque Quantique, d’une Poésie folle et affolée, qui me sauvait de presque tout ?

 

Pas spectaculaire ? Non, et oui. Quelque part, je crois à ça. Quand on se libère du temps, de soi et des apparences, quand on se jette dans mon vide, pour y découvrir les pleins et déliés de mon intime voyage. Se libérer… enfin.

 

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A suivre cette semaine (je pense), quelques peintures de mon mars 2012 à Erquy.

 

PQFment notre,

moinerveuxtHierry

Tag(s) : #Art actu
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