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dessin 2007 nu14

Extrait de "dévidoir 2011" ... en attendant la possible future reprise de mon journal de bord PQF ?


1 novembre 2011 :

 

... Dans la nuit : vu émission TV (la 5) sur E.Orsenna (Erik Arnoult), sa maison familiale sur l’île de Bréhat, Mitterrand qui lui emprunte ses mots. Là-dedans, je relève ses approches des mots réussir et curiosité. Deux mots qui semblent contenir sa vie.

 

Puis, dans cette nuit, une autre rencontre : un sculpteur allemand né en 1957, Stephan Balkenhol. Me plait, ou quelque chose qui m’arrête. Entre autres, une installation à 57 pingouins (qui répondent à mes 2 couples de pingouins que j'ai peints il y a environ 20 ans) et comment il dit ce travail. Entier, intense.

 

Sa façon : dans du bloc de bois il tronçonne, puis détaille, mais laisse ses traces, scories et flammèches de bois, la trace d’un "travail". Car il ne ponce pas, ne lisse jamais. A vif, ou protection contre les aleas d'une vie de sculpture de bois (copié par Baselitz ? Qui applique en gras l'idée... ou une tendance, made in germany ?)

 

Et après Balkenhol peint, comme sur des polychromes d’église catho (qu’il cite). Mais sans originalité, avec un soin presque écolier.

 

Après avoir fait ses gammes avec des animaux - le premier travail qui donne le « la », est une vache normande sculptée à la manière d’un trophée de chasse – il tranche dans les troncs des hommes, des femmes. Finis, il les range dans la ville, seuls(es), ou à plusieurs. Des installations énigmatiques, souvent judicieuses, toujours aimables. Malgré la tronçonneuse et les traces du combat, le résultat ne contient aucune violence. L’artiste ne quitte pas son clope. Il ne se fait pas assister. Il préfère procéder ainsi. Il manipule un tas de tronçonneuses. Il varie les tailles selon les étapes dans sa découpe, jusqu’au petit poinçon pour creuser l’œil, entrouvrir des lèvres.

 

 


mesyeux100ko 

Le VOIR seul clope au bec, concentré et ailleurs, travailler dans ce grand atelier avec son gros bout de bois à tailler… en pièce - d’Art ? – m’émeut au-delà du raisonnable.

 

Dans cette attention que je lui porte, je sens toute ma fragilité. Au bord d’une chute, définitive ? Une implosion en vol, comme mon père ? Et étrange, comment les mots expliqués d’E.Orsenna, réussir (sortir d’une issue, de mon cul de sac ? Se source dans l’italien uscita) et curiosité (de cure, curatif, soigner…) placés dans ma mémoire juste avant la découverte de S.Balkenhol me tape le crâne méchamment. Me taille la conscience ? Me poinçonne le regard. Coïncidence, encore, que je note là, seulement plus tard, quand j’y repense sur la ligne de mon dévidoir. Mon outil tout neuf pour essayer de me remettre les idées et mots en place. 

Tag(s) : #Egarements sous contrôle
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