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EGO2012 0218UN coup de main ? 

 

 

Pour aider mes collectionneurs « d’apnées de poissons » à concevoir la valeur toute PQF et hors catégorie de leur acquisition judicieuse, je livre ci-dessous, les mots qui pourront accompagner et enrichir dès lors, leur regard de l’objet qui meuble aujourd’hui leur vie.

 

Après lecture, je leur souhaite à toutes et tous, un précieux voyage qui en soi et en moi, n’a pas de fin… que ma faim d’être.

 

Cadeau,

de fêtes…

 

(et aussi, pendant que j'y suis, peut-être ? J’aimerais avec cet exercice, de quoi inciter mes lecteurs assidus à compléter une collection - ou même l’entamer - avant pénurie ?)

 

 

 

 

Une apnée PQF ?

 

EGO2012 0219

 


Historique (filouté) :

Plusieurs évènements non disposés dans un même espace-temps, ont donné naissance à cette série qui perdure et s’enrichit peu à peu. Je liste ce qui aujourd’hui s’assemble dans une cohérence toute PQF, donc Floue.

 

EGO2012 0220 

 


D’abord (vers 2000),

des têtes de poisson découpées sur une planche dans la cuisine de ma sœur. Je vole cette image qui nourrit une série de l’époque : les « natures (presque) mortes » ou/et « steel life, (but not so much) ». Dessins, pastels, pas de peinture encore. Depuis celles-ci originelles, je ne loupe presque aucun étal de poissonnier en quête ou pêche de nouvelles têtes de poisson à croquer (avec ma mine de  plomb).

 

EGO2012 0221 

 


Puis (vers 2006),

la vision du chien de Goya. Visite éclair sur une journée à Madrid pour fêter une fin de mission. ET, le début de mes soucis d’essence, perte de sens avec une percussion d’un soliloque PQF ? Train de nuit bloqué par la neige sur la frontière. Voyage interminable en compagnie d’un Écossais, un Espagnol et un Indéterminé qui pue sévère.

 

Comme bien avant (vers 1993),

 

j’avais presque perdu conscience et raison devant des Vincent V.G. (la série des 50X100, dernier étage) après une nuit blanche et glacée le jour de la fête de la reine,

 

cette tête de chien de Goya (Prado avant travaux) devant laquelle je me scotche, m’étourdit.

 

ET,

comme Klee le dit si bien, que la peinture ne reproduit pas le visible mais le rend visible, j’en prends là plein la tronche.

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GOYA :

Je vois Goya, son esprit brouillé, flouté, par une monstrueuse tristesse. Comme accablé devant la violence de notre humanité.


Je ressens plein bide, sa surdité, handicap ou/et poids d'être qui le plonge dans son univers fermé, solitaire, abyssal et cul-de-sac... Et là-dedans qui gigote et catastrophe tout mon corps un tas de trucs pour lesquels je ne trouve toujours pas les mots…

 

 

Mais, trucs qui m’obsèdent sans jamais me lâcher le museau, la truffe.

 

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Ensuite,

ma rencontre avec deux sirènes (vers 2008),

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celle de Copenhague et mon épouse (apnéïste à l’occasion) que je mélange… quelque part.

 

P1020773.JPG       À Copenhague,

le modeste monument me surprend. Seule à l’écart, la sirène, pas monumentale et presque discrète, fixe la mer, lointaine à l’embouchure du fleuve. Le jour tombe, pas de touriste, que moi et l’autre sirène que je vais bientôt épouser. Synthèse. L’objet, son symbole, le conte, l’idée, tout me séduit d’un bloc. Pas la même tristesse que chez Goya.

 

Quelque chose de tellement plus doux, nostalgique, entier. De l’acceptation… ou, tout à l’intérieur, un univers à soi qu’on nourrit avec ce regard figé, contemplatif, fil d’Ariane, en pelote d’émotion, qui relie Tout et Rien. Quasiment du niveau de l’éveil ? 49 ans ou 49 jours, assimilables ? Non… Mais peut-être quelques infimes traces de ça ?… La sirène respire encore, hors d’elle, de son univers plein d’océan.

 

Espace d’une autre gravitation, où les ondes et énergies diffèrent, où nos yeux voient différemment, où tous nos sens trompés, déséquilibrés, modifient nos perceptions, nous désorientent pour ressentir autre chose autrement.  

 


Les têtes de poisson, le chien de Goya, une femme qui m’accompagne dans la pratique de la plongée et de l’apnée, une statue et le lieu où elle dispose du temps, tout s’agglomère et crée une cohérence toute intime dans mon univers, 100% PQF.  

 

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Technique (affolée) :

  

un format. 20x20cm, pour la plupart d’entre-elles (apnées). Toujours plusieurs à la fois, en ligne, en carré… yeux et pensées qui glissent et baignent de l’un à l’autre.

 

Immersion dans ma peinture, apnée créative et totale.

 

Il existe un 90x90, d’autres formats et d’autres envies… Toile et bois et papier. Souvent des collages, impressions de scan avec texte repeint, puis repeint, ou estompes de papier journal que je réutilise à l’envi… comme autant d’impressions (dont une empreinte d'espadrille, plus haut...) 

 

Impressions dans l’instant, avec mon instinct de peintre.

 

Des dessins que je vole aux étals, que je crayonne avec fidélité avant de tout bouger dans le trait, l’idée. Chromatiques évidentes ou pas, jongleries que j’aime, équilibres que je pousse à leurs limites. Un Œil rond, de moins en moins Œil. La ligne entre mer et ciel. Entre cet univers et cet autre. Une ligne souvent pas droite, sinon troublée, floue… qui bouge pour qui regarde longtemps, avec la lumière qui dessus s’écrase, s’enfonce, se perd.

 

Des glacis, des dépôts et projections, piègent les lumières du matin jour soirée, artificielles.

 

Fond acrylique ou/et pigment et colle de peau, avant un jus de téreb, puis téreb avec aspic, puis ceci cela en plus en moins, de plus en plus gras, transparent, indéterminé… aucune règle. Qu’une nécessité de cohésion. Technique et intime.

 

EGO2012 0229

 

 

 

Interprétation PQF (floue) :

 

Une apnée, c’est comme retenir sa respiration, pour découvrir autre chose, autrement et ailleurs. Tenter l’expérience hors de tout, tout ce qui est codifié, reconnu, cadré, perceptible par évidence. Piéger son corps, filouter sa raison. Suspendre le temps, pour voyager dans l'instant. Dans un "paysage de peinture", suspendre l'émotion poétique... Un poisson qui se rêve oiseau ? Moi qui voyage dans cet univers que je me crée, au hasard, avec le plein d’émotions, bio (bio-graphiques ?), sans plomb, dedans l’Art et tout mon art, ma vie et tous ses chocs, ses péripéties heureuses ou pas, absurdes, gags, mystérieuses, magiques… et poétiques.

 

EGO2012 0228

 

Comme cet univers PQF monté de toutes pièces, moins imaginé qu’inventé, clé en main et sans aucune porte à ouvrir, pas de trésor ni graal. Qu’une clé qui n‘ouvre rien, donc tout. Ma tête dans ça, je retiens mon souffle, inspiré… et pas d’asphyxie ?

 

Le poisson mort ? « Nature (presque) morte ». Chez le poissonnier, ou hors de l’eau. Poisson et mort et apnée que je requalifie, transforme, métamorphose en objet PQF. Le plus poétique et flou possible, moins que quantique, particule non localisable de mon univers dépourvu de dimension, cadre… mode.

 

Mon milieu, la mer et le ciel mélangés… mon être liquide et aérien qui s’éprends d’une ondine, sirène. Vision en mouvement, météorologie imprévisible, vague, écume, courant et marée, de la surface jusqu’aux abysses ou confins de l’univers, de l’existence. Dérive volontaire et merveilleuse, de la création ?

 

PQFment notre,

tHierrymoinerveux

 

 

Prochain article : dernier épisode de l'EGOpathe, avant je l'espère, de vous accueillir dans le temple de mon EGO, le 22dec, pour une joyeuse et inoubliable compression PQF, rue Galland, paris 15 ? Serait tellement ballot de louper ça... Non ?


 

 

Tag(s) : #Egarements sous contrôle
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