Peint vers 1988 ?
Extrait du journal de bord PQF tome 8 du 29 juin 2011 : gagner sa vie ?
Je commence mon inventaire peinture. J’inventorie dans la cave, armé d’une lampe de poche et d’un mètre. Je mets sous clichés numériques les trouvailles qui datent d’antan. Pas mon anniversaire pour me lancer dans ça et la poussière. Certes, sous peu je déménage encore. Mais surtout, je fais le tri pour mon futur site. A montrer, ou non ? Vendre, ou pas ?... LE site qui par ailleurs, peine à se « faire » (mais Pour Quoi Pourquoi faire ? Me direz-vous…) à grosses gouttes de sueurs.
vers 1983
Vers 1986
Donc, pas d’enfant, j’ai pas pu, pas su ? À regret (euphémisme-étalon). Que ce tas de planches (100 ? 500 ?) peintes, des têtes de rien, des tonnes de papier, manuscrits en vrac, etc. Je tombe sur du très vieux (peinture), encore signé (à la Russe, il y a trente années environ), avant ma période « PAFF » (mon ex-pseudo, Fédor Igor de ses prénoms d’emprunt).
Je tombe sur mon « faux comptable », avant que je « gagne ma vie » avec ça… Ou que je la perde ?
vers 1984
vers 1992
Je tombe sur la « vague abîmée » d’inspiration Hokusai, sans la barque ni le volcan. Un des deux tableaux peints après une longue période d’abstinence, avant période des « pieds », abondants. Après la mort de mon père en 2000. Tout bleu de prusse (sa couleur ? Son dernier tube aussi, je crois me souvenir…).
Exprès abîmée… me renvoie une étrange impression de force. De présence ? De moi perdu, comme presque souvent… Mais perdu au coeur d’une terrible galère d’être comme jamais auparavant.
Et pourtant, avec ce truc qui me fait déjà penser que la vague, aussi monstrueuse soit-elle, au ressenti qui me casse tout dedans, ne me coulera pas… Pas tout à fait. Apnée ? Bien sûr… Abîmé, proche d’un abîme… Je me bricole en équilibre, sur le fil d’une poésie moins quantique que décidément très floue.
Et, j’inventorie de partout. Dans ma tête, une gare de triage qui va me tuer tout cru ?
Je pense à mes
- 9 Têtes de Rien en cours, à mettre en scène, remonter les autres et écrire les textes qui leur collent à l’argile, les identifier dans ma nouvelle aristocratie fantoche, burlesque, d’esprit métagag et PQF (Cul De Sac, étant le premier d’entres-eux, un comte… 1 rapport avec mes comptes ?),
- à des Lourtuais en cours avec,
- une apnée, de poisson… sur toile de récup. Qui commence bien, il me semble.
- une toile grand format de «Nature(Presque)Morte» à remonter-maroufler sur bois (à acheter), repeindre par endroit (peinte vers 2004?),
- des écritures à finir (j’ai bien dormi, rien de grave etc), re-reréécrire (sauve qui peau rouge),
- Le blog, à ne pas trop négliger, même si très peu me lisent. Pour ceux-là, les initiés, confier les mots et des clés, que je sème derrière moi. Quitte à être perdu… nous ferons foule devant le Cul De Sac, en terre de Sac (pas de Saxe). Terre d'argile.
- un site, qui me fait toucher du Flash, dreamweaver, à l’informatique qui m’insupporte au possible et me gâche mon peu de sommeil.
- un « vague » projet de vivre de ma PQF attitude…
En fait, depuis que j’ai fini de gagner ma vie, je n’arrête pas de m’agiter, de « faire » dans tous les sens, quasiment jour et nuit à m’épuiser presque totalement. Frôler le déséquilibre, et la chute de ma raison dans moins que Rien. Que je modèle avec de l’argile, pour m’en exorciser ? Le travail (la torture, selon sa racine), une idée sociale et relative. Pas PQF. Plus PQF, cet effort surhumain à être... humain ?
(paroles d'extra-terrestre)
2000