Dans ce cadre, tout cassé, de ma « récupération » en mode pQf, je bricole sur le motif des « roses n&b ». Toujours pas « libéré » je réfléchis au court bouillon, redoute la pression, l’implosion, l’accident, le carambolage avec un chiffre de trop ou la réflexion du maton. Un blem de pression entre 2 apnées.
cogitations sur papier ...
Sur mon mur de cachot, je place des repères et indications, travail léger et silex pour étincelle que j’espère.
J’évoque l’horizon possible, une fissure à élargir. J’essaye de placer les couleurs, dans ma tête, des vibrations pour tout le corps. J’imagine un geste, un autre, des effets, un touché, des matières. Je bouillonne, limite court-jus.
D’autres « roses »
jusqu’à plus tellement roses
avec un autre traitement, photo-graphique et photocopie, que je copie et coupe, que je complémente d’un trait feutre, noir, dessus, à côté ou nulle part, copie de cette étape avant reprise, etc. La copie-machine intègre le trait, après chaque copie il pénètre l’image de moins en moins photographique, de moins en moins « copie ».
Devrait suivre :
Une fois le papier sur toile, sur bois à la colle de peau, épiderme à chaud, « jouer » du motif, d’une trace de pensée, passée. Un fond, le fond de l’émotion, cachée ou/et support, dessus placer la lumière, des couleurs, le gras du pigment, la matière du non-sujet, le présent.
Etre élégant mais pas que,
Etre destructeur sans violence, d’un chagrin qu’il faut panser, pour créer la suite, copie faussée fissurée mouillée. Froissée.
Mettre la couleur la plus juste, écouter mon diapason, vibration intime, une lumière neuve, sur ce gris, ce noir, ce blanc, le vide, l’absence. Essayer ça …
Travailler l’idée du support. A travers les « récupérations » déjà évoquées, mes ratés ou travaux stoppés faute de solution, mais pas seulement.
Faire neuf aussi avec des toiles sans doute 30x30 et 30x60, et bois sur châssis de tailles équivalentes. Tout doubler, 2 matières, et doubler les variations, du simple motif vers mon flou perso, intime. Plaisir. En retrouvaille avec des sensations, mon tumulte d’hier de pensées, collisions d’idées, faire feu de tout bois+toile pour générer mon chaos de clown.
Et que vogue ma galère (papier plié).
Et retomber sur mes pieds,
bleus et palmés,
de fou.
Me manque les couleurs, odeurs, le gras d’une lumière, la fluidité des pensées, un précipité d’émotions. L’espace, dégagé…
Aussi :
Un peu peur.
Un peu beaucoup de peur de louper ma « récup ».
Tout casser au premier mouvement ?
Chute de caillou, calcaire, néphrétique, plutôt que vol de fou ?
Déjà quelques semaines que je me scotche ce bidouillage préparatif. Je me chauffe. Petit à petit, très doucement, je ne bouscule pas. Ne me bouscule pas. Je me sais pas prêt, pas en état, pas encore récupéré. Un trait là, une copie, avec cet autre trait, par derrière, dessus, miroir déformant aux mots, au brouillon de mes cogitations, juste pour me chatouiller l’esprit.
Pied sur le frein, idées, envie, cela crée une odeur désagréable de brûlé dans ma tête. Freins d'avant guerre aux patins usés.
Dans mon bureau, ceux qui me visitent ne voient rien, ne tournent pas la tête vers le mur rempli, au bord d’une inspiration qui m’aspire, n’imaginent pas.
Au bord d’une inspiration qui m’aspire, n’imaginent pas.
Comme sur le blog, silence !
...
Comme très souvent par mon passé, tout ce travail qu’on ignore, qui ne "vaut" qu’un « coup d’œil ». Petit à petit, s’habituer à cette (presque) indifférence. Il faut que je m’habitue aussi à ce sentiment de solitude absolue. Pas grave, en soi, mais perturbante, parfois.
Une création pas people pour un sous, et pas un sous en retour. Faire avec.
Et puis, cela colle juste, au poil avec ce travail sur la reconnaissance, ce que bêtement on croit figuratif, non figuratif, quand tout est abstrait. Quand la lumière est matière, la matière est le temps, autant que l’esprit, pensées. Quand l’art est égo et universel. Quand ce qui peut être authentique, devient « beau », ou mieux dire, est émotion. Être juste, voilà ce qui m’importe le plus, de plus en plus … Juste ça.
Bateau papier plié sur mer de papier, rose.
Me récupérer, sur ce chemin, avec des « paysages de peinture » où vibre ma mémoire, avec ses fissures, colères, joies, où tout bouge encore aujourd’hui, d’un instant l’autre, créer ce mouvement, avec un « flou de bougé ».
Oups !
Plutôt : Où tout doit à nouveau bouger.
Avec mes pieds, bleus et palmés, de fou.
Mon Phénix (pas un phénix d'Epinal, agressif, gothique).
Créer cet oiseau à ma sauce. Simplissime d’allure sur son bout de rocher, une falaise surpeuplée, pas loin du ridicule, au bord d’une maladresse - mais pas celui d’un albatros, ou de mes ex-manchots – et, qui cache « son jeu » d’oiseau magnifique, flamboyant, qui se la pète grave dans le ciel et la mer. Phénix qui « ronge son frein ».
Dans cette idée, ne garder que l’os de l’idée, avant développement pQf.
Oui... Oui vraiment, tout ça me tente bien. J’espère « pouvoir » bricoler-recoller-décoller "tout ça".
Je croise les doigts … de pieds, bleus et palmés, puisque tout est abstrait, flou et, poétique.
Comme le fou aux pieds bleus,
si maladroit sur terre et qui de sa falaise, raide, se jette pour son envol :
"au bord d’une inspiration qui m’aspire"
Phenix de papa (à double têtes) à voir sur galerie pQf - page "galerie de papa"