L’art « premier » devient « lointain », tandis que le « brut » se devine « singulier ». Miquel Barceló est brut lointain, premier et singulier.
Miquel Barceló appartient à mon Icono intime. Comme d’autres (à des moments différents de ma vie de presque "artiste" … en toute discrétion) tels Vincent Rembrandt Rebeyrolle Leroy Chardin Sorin Monet Bonnard Ernst Pincemin Le Greco Combas Goya Demoraga Poliakof et papa. Les fondations de ma Réflexion sur l’Art, le ciment de mon PQF.
Et Barcelo tout particulièrement que je relie à Rebeyrolle et mon 1er choc-ART, galerie K.Granoff et la découverte de son bestiaire dans un cadre super bourge, classieux, il pétait le feu. Pas loin derrière (dans le temps) je croise un travail de Miquel Barcelo bien plus jeune que Paul. Une Fiac. Pareil. Cela tranche et m’éjecte dans une autre dimension … à ma mesure.
Travail de gravure - dans traces de Rembrandt et Goya
Et surtout, je reconnais le chemin, familier, une démarche, LA passion. Un état d’esprit et de cœur. Des questionnements sur l’art, dedans le système créatif et le pariétal, l’animal et l’instinct, l’intuitif et la matière, la primauté de l’accident, des traces, du hasard « guidé », le jouir joyeux et le rire à l’étouffée, la mort et l’ombre pour exprimer follement la vie et la lumière.
Feuilles sorties de son cahier des aveugles
Plus loin sur mon chemin, je le recroise à travers les paroles d’une jeune femme espagnole (compagne d’un jeune Baron déglingué) qui l’a « fréquenté » sur un projet. Elle me le dit comme je l’imaginais déjà avant de mieux connaître son travail et de le lire tout entier (à l’époque, encore peu d’écritures).
Puis, d’année en année, dans quelques FIAC, au Louvres (expo tout au fond, vers les espagnols) et des aquarelles du Mali, + etc de RV en RV, à chaque fois, je m’épate de me sentir si bien en « sa compagnie » et sur son chemin.
De l'époque, lointaine, où je rencontre le Travail de MB
Mon PQF et ma vie toute branlante - à côté de mes pompes et englués de chiffres, me font trébucher tous mes pas - m’isole tellement… de tout.
Animal endémique du milieu PQF, Crusoé en creux dans la foule, je me ressource d’expo en expo et de livres en vidéo entre autres bonnes choses, dans la vie de cet animal sauvage.
Tous 2, moines-ours avec tonsures, à l’abri que dans nos grottes respectives.
3 JO (dédicace spéciale à mon épouse)
Comme avec Vincent ou Rebeyrolle, je me régale des mots de Barceló. Ses vidéos où je le vois travailler « me parle » comme dans la pièce de Pierrick Sorin, tout est là, le geste, le regard, l’attention extrême et contemplative, une concentration totale et le voyage. La question sur le geste, l’empreinte et la trace, le temps. Des façons, des « réflexes » créatifs, quand il efface, explose, attend. Un climat, entre tempête et œil du cyclone. Une énergie insoupçonnable, joyeuse et tragique. Le sang bouillonnant des pensées floues, un torrent de questions sans aucune réponse. Tant pis et tant mieux. Entretien avec Hervé Guibert, ses carnets d’Afrique etc… Je me sens enfin moins seul, ici-bas. Et tant pis et pas tant mieux si j’ai effectivement raté (d’un rien ?) ma vie.
Bien sûr, dans tout ce brouhaha créatif (qui donne à donf’ dans le PQF comme d’autres font de la prose sans le savoir) un tas de choses ne me plaisent pas, ou plutôt, me passent à côté. La production est intense et prolifique, et le déchet est partie prenante d’un Tout.
Le jouir à l'encre. car littéraire ...
A voir Barcelo à 90 ans … à découvrir son travail tout là-bas. Presque heureux de vieillir assez pour ne pas louper ça.
Bien entendu, :
travail à déguster sur place (vidéo-"sculptures"-installations).
Les repro+internet ne disent presque rien de ce travail. Et avec ce blog, je voulais juste vous donner un peu envie... Miquel Barceló est un artiste rare.
Le théâtre de l'art ... sans le décorum. Sans Cocteau Satie Picasso et Diaghilev. Autre public, conquis.
Aussi, bien sûr, plus je vois, découvre son travail et sa vie, plus je lis Barcelo ...
plus je me sens triste ... pour moi. Et ce n'est pas la réussite que je regrette là, mais le temps de création, recherche, réflexion, travail, que je n'aurai pas eu. Ce manque de temps, et cette absence de confiance ...
La lecture de Barcelo (né 57) me dit combien je suis passé à côté… de ma vie.
Lui, Basquiat (60), G.Condo (57), etc… et en France, les sudistes Di Rosa, Combas Robert (57), et Sorin (60), entre matière et BD, rejet des nihilistes de l'art (tous bébés de Duchamp), les conceptuels et minimalistes, les support-surface et flexus tristes à crever, rejet et séduction-marketing, quand ado, je n'ai pas pu, ni su, dans ma tête coincé, quasi autiste, décider, assez vouloir, trouver où prendre confiance. Parce que juste là, dans le virage, que je loupe, un raté de vie qui me perturbe, détourne l'attention, me trompe et m'accidente à vie.
Enfin, dans mon coin, j'ai tout de même bricolé. Suivi, de loin, l'action et la lumière. Et puis trouvé, en cachette, mon chemin d'Art tout perso, intime et universel, de quoi juste laisser une trace, une empreinte entre 2 marées.
Bravo ! Applaudissement nourri...
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