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J’ai commencé 1 Musso (pas sûr de finir…) et

 

je trouve ça vite salement ennuyeux. Ecriture de biblio verte ou rose, expressions à la noix, pas d’audace, que le récit qui se veut « haletant ». Dès les première pages tout comme chez un Levy, avec du « regard azur à la Paul newman » et plus loin « son regard d’acier me transperça » et quand le poète s’éveille, alors :  « le ciel était pur et éclatant, le soleil éclaboussait le pare-brise, distillant des particules dorées qui flottaient sur le tableau de bord », partout des du genre « tel un diable sorti d’une boite », j’ai beau m’avancer prudemment dans cette lecture, je m’embourbe. Et je m’en veux d’être si nul…

 

Et pourtant, c’est foutrement lu et facilement traduisible (et comment … ce qui, entre parenthèses, pour moi, est un signe qui ne vaut rien de bon).

 

Un auteur vendu à la tonne. Comme du Levy et d’autres dans cette super catégorie des écrivains riches. Et moi, là-dedans, immersion où je manque d’air, je m’ennuie comme avec mes chiffres, comme dans mon cadre. Jusqu’au vertige. Je voudrais tant comprendre, tellement avoir ce cerveau qui s’accommode. Mais non, je n’ai pas. Et je galère avec le mien qui ne va avec presque rien… Enfin pas rien heureusement. Par exemple Céline et son « voyage » est haletant, passionnant, à dévorer … pas même possible de comparer, à mon sens. Queneau vous bouscule, taquine tandis que Vian propose quelque chose, un rythme tout en amusant, jusqu’aux larmes. Genet vous perturbe et vous embrouille. Aymé raconte si bien, comme Flaubert puis Maupassant un autre temps. Les lettres d'un Vincent qui cherche les mots les plus justes dans une langue étrangère, adoptée, comme pour y trouver ce qui le rapproche au plus près de son voyage, ou périple artistique, poétique, vers son absolu. Et etc …  

 

J’ai tellement lu qui m’a enthousiasmé, passionné, étonné, changé un bout de ceci ou cela, de moi, de ce qui m’entoure et de mes perceptions du monde, de la vie. Pourquoi, comment, lire un livre aussi plat, triste, et « haletant » ? Pour Quoi Faire ? Comme si l'exploit consistait à remplir le vide avec du vide. Encore une science zen, du spiritualisme qui m'échappe ? Fluxus ou le mouvement support-surface, HIrst Warhol ou Koons, une suite logique et génétique du vide qui engendre le vide ? 

 

Je ne doute pas de son talent, de sa sincérité, de tout ce qui m’échappe en vérité. Et je ne doute pas de mon problème, de mon dérèglement interne. De ce qui aujourd’hui, quelque part, m’empêche de vivre sereinement. Je n’arrive plus à lire, à écrire, à peindre, à créer. Le cerveau en berne. C’est cata. Je vais continuer, pas lâcher prise comme trop souvent ces derniers temps. Au moins en lire la moitié ? 

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