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Nos disparus...

J’ai besoin d’un signe clair, même flou. Cette béance, encore... Je m’écroule, casse. Je recolle trop souvent. C’est n’importe quoi. Je ne ressemble plus à rien. Amputé de ceci cela saucissonné, avec cette douleur qui se source dans le vide. Un nulle part que j’épie, frôle du cadre, dans l'attente de ... quoi ? Quoi ou couac que je me calcule au jugé. Tant et tant besoin de presque rien, d'un je-ne-sais-quoi qui fera glue à mon être éparpillé.

M’en tape tellement de savoir si un dieu ou plusieurs, existent ou pas. Ce tas de dictateurs qui se tirent la barbe à qui fera la meilleure blague à son humanité servile, main mise sur cet univers, ou plus. Que des Chronos affamés de leurs enfants. Peut-être ou pas, ils régissent tout ici-bas et ailleurs, décident de la haine et de l’amour, du beau et du laid, de la bonté et du mal. Pas mon affaire. Vraiment pas mon affaire. Et pas plus mon soucis. Et de ce moi que je peine à être, si pour notre éternel malheur pareils barbares existent dans l’au-delà, qu’ils en fassent ce que « bon » leur semblera.

Ou peut-être, rien ? Qu'une redistribution des cartes et des molécules, pour une nouvelle main, jeu neuf avec issue différente. Gain de vie à cibler. La nature crée à l'envi toujours très inspirée. Un "rien" plausible et cohérent et, qui embarrasse tellement mon instinct, de survie. Noyau dur et indécelable de la vie, à l'abri de notre intelligence, bridée. Sauf cas de folie et de fissure ?

J’ai ce simple et infini besoin de croire qu’elle n’est pas nulle part...

que tu es là, pas loin, même parcellaire. Toi qui vient juste de me voler notre vie, casser le lien qui nous tenait l'un à l'autre. Je pars au hasard. Je dérive bien pire. Je m'accroche aux mots, épars et perdus dans un vide blanc. Ecran brouillé...

Tu appartiens à jamais à ma mémoire-cathédrale. Presque sans cadre, ouverte aux courants d’air avec ses contreforts qui tremblent. Parée de vitraux aux mots ciselés et qui filtrent les lumières aux couleurs que je ressens. Que j'invente et que j'alchimie sur mesure. Mémoire pelote que je laisse filer dans mon imaginaire. Jeu d'un chat ni noir ni blanc, échappé d'une féérie.

Possible mémoire que je tricote en cache-nez pour me prévenir du froid prochain et d'un courant d'air de trop.

M’agace à tort contre ceux qui se baratinent la tête. M'agace maintenant, parce qu'elle a disparu pour de bon et que... je ne le supporte pas. Ne réalise pas. Ne veut pas de cette réalité. Cette violence... qui me massacre la tête.

Et puis, me dis, que tant mieux pour eux… Je dois me résoudre à laisser penser… laisser croire. Parce que mieux de croire, et de se mentir bêtement, si, à la clé, un mieux être évident. Tant pis pour moi ! Et tant mieux si je me trompe…

Je reste idiot avec ce besoin, qui grossit, qui me pollue la tête, qui m'arrache le coeur ou truc dans le genre. Besoin absolu de te savoir encore, quelque part ou presque nulle part, à l’abri dans une fissure de ce temps si lisse, trop fluide, toi, ma soeur tant aimée... mon artiste méconnue, mon soutien de toujours, mon refuge, ma confidente et ma fan totale... disparue comme lui, ou… mes disparus. Apparus dans ma vie, et trop tôt échappés de ma réalité. Plus personne ? Plus qu'à... vivre encore, créer toujours, espérer follement...

Un signe infinitésimal me suffirait, même extrêmement flou. Ce qui est net me déplaît, car je devine dessous la tricherie, bienveillante ou pas. Tout est déjà flou, flou de bougé, par nature, seule la clarté manque au tout. Ton sourire, si clair, me manque déjà...

Je t'en prie : donne moi ce signe. Pour mon prochain anniv ? Un signe qui nous ressemble... sans blabla emballé par du gourou. Evitons toute confusion. Un signe qui nous mérite : Un fou à pieds bleus égaré des Galapagos, qui me cause un bel espagnol ? Seul sur Lourtuais, le vent qui me siffle un air que j'aime : angora ? Mon vélo qui grimpe pour moi, sans mes jambes, la rue de l'Enfer, puis la sente du Paradis jusqu'au viaduc ? Un truc tout simple, donc... mais avec une belle clarté, une lumière... spectrale ? Qu'on marque ensemble mon premier demi ? Le plus beau cadeau de cet univers et des autres... Je ne connais pas ta nouvelle adresse. Alors, te blogue sans blague dans ton au-delà ? Merci !

Et, JE T'aime...

Pti frère

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