Glouglou face au cadre :
Besoin de sentir… le toucher et le ressentir encore et mieux et toujours, besoin d’en connaître la force et la dureté et, en découvrir les fissures, les dessiner modeler et poétiser, afin de les pénétrer le mieux possible et au-delà de ce possible, pour m'échapper du cadre. L’éviter, le contourner en équilibre précaire sur les marges et, parfois, le casser. Les morceaux et ses miettes jetés aux oubli-ettes de mon château-fort et mon ego. Besoin du cadre pour savoir et comprendre pourquoi je le fuis.
Besoin de renifler, toucher et ressentir le mieux possible et si possible, au-delà de ma raison, la vie. Besoin de l’apprendre, d’en connaître et la cruauté et la beauté, ses sales météos et d’essayer ses failles, ses puits sans fond, sa vase et sables mouvants, son ciel et ses soleils, toutes ses lumières sans fin, pour imaginer qu’un jour, d’un instant l’autre, elle m’échappe… À jamais ? Besoin d'imaginer le cadre de ma vie, pour et avec beaucoup de soin, en ignorer les limites...