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mardi 18 mai 2010 :

 

Pas grand-chose de capturé… anicroches et yeux handicapés…Ma plongée la plus froide à 13°C équipé de 7mn de néoprène CRESSI. Tremblements de vie. 

 

Par contre, une idée de lumière. Et une sorte d’orientation ? « Bouger, pas bouger » est le titre d’un début de vidéo que j’ai depuis un certain temps en stock, en pixels et dans ma tête.

 

Peindre, c’est peut-être un peu comme freiner le temps, le tenir par les jambes et se traîner derrière lui à s’en râper les sens, faire des étincelles, vouloir piger un peu comment il déplace tout et rien à longueur de temps. Le temps coincé dans une bulle de lumière, de couleurs, de matière grasse, dure, élastique, plastique ? Un quignon de temps qui rouille dans un univers, un égo ?   

 

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Bouger tout doucement, et décomposer le mouvement. Le mouvement d’une vie, d’une pensée, d’un instant. Je crois de plus en plus que tout bouge, de l’électron et photon, atomes divers et avariées dans l’univers, des univers, des corps, des planètes, des étoiles, des galaxies, le temps, les énergies, les lois et leurs révolutions, l’entropie et la création. Tout bouge, les consciences et connaissances, les mémoires et le savoir, les gènes, la vie et un possible nulle part.

 

                   ISADORA-N-3.JPG

 

Et plus que tout, je reste persuadé que ce que je crois en cet instant, peut pareillement bouger vers une toute autre idée. Comme faire avec ça ? Et pour quoi faire, et presque refaire avec et dans cette impermanence totale, sur laquelle il nous faut danser, jouer à l’équilibre, rire de la précarité, de la mort ? Mort qu’une projection improbable de soi ? Et de l’autre… Pourquoi et pour quoi faire, puisque tout bouge ? Ou, se dire que peut-être finalement, tout bouge vers quelque chose ? Pourquoi pas ça, aussi ?     

 

 

 

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Mes deux planches en-cours, les deux dernières 46X46, à finir avant fin mai… me disent tout ça petit à petit. Sans que je m’en sois d’abord aperçu. Doucement, me décompose ma pensée, avec une extrême lenteur. Les motifs l’un derrière l’autre disposés. Les couleurs, les matières, les glacis, l’équilibre précaire, les erreurs. Une pensée qui me mange, ou me fait. Celle de ma peinture, le temps qu’elle sèche. Une odeur, une lumière qui travaille, la matière qui durcit. Tout m’imprègne. Le processus de peindre participe à ce qu’il restera, cette planche que je vais ranger avec les autres dans ma mémoire, à mettre sous tous les yeux, passants… à vendre, à voyager de murs en murs, ou de cave en grenier, qui va pourrir, bouger. Disparaître…

 

 

 

                      P1040436    

 

 

 

Tag(s) : #extraits - JOurnal de BOrd PQF?
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